Retour vers la "Vallée glacée" à Zampory. Un Week-end bien rempli !

Publié le par Groupe Auscitain de Spéléologie

Après un bref passage aux Mallos des Riglos pour une belle rando autour des « parois du vertige » (avec Christiane et Raymond, Betty et Flash), direction la Pierre en remontant la belle vallée de Roncal. Nous retrouvons Mickey, Serge, Gilbert et Papou au chalet du Bracas.

Le tour des Riglos , une très belle rando. En photo 2 "la Visera" souvenirs souvenirs d'escalade de folie dans cette paroi constamment surplombante (La fiesta de los Biceps et Zulu Démente)
Le tour des Riglos , une très belle rando. En photo 2 "la Visera" souvenirs souvenirs d'escalade de folie dans cette paroi constamment surplombante (La fiesta de los Biceps et Zulu Démente)
Le tour des Riglos , une très belle rando. En photo 2 "la Visera" souvenirs souvenirs d'escalade de folie dans cette paroi constamment surplombante (La fiesta de los Biceps et Zulu Démente)
Le tour des Riglos , une très belle rando. En photo 2 "la Visera" souvenirs souvenirs d'escalade de folie dans cette paroi constamment surplombante (La fiesta de los Biceps et Zulu Démente)

Le tour des Riglos , une très belle rando. En photo 2 "la Visera" souvenirs souvenirs d'escalade de folie dans cette paroi constamment surplombante (La fiesta de los Biceps et Zulu Démente)

La « vallée glacée » est une grosse fracture SO-NE située à l’Est des pistes de ski de fond de Bortuzeu à l’Ouest de Zampory.

Nous l’avions baptisé ainsi (SCGascogne années 80) car la plupart des multiples dolines la jalonnant étaient totalement gelées et il n’était pas rare d’y rencontrer de la glace vive en plein été …

Avant la prospection nous faisons d’abord une virée au fond de Xendako Ziloa histoire d’évacuer les blocs dans le conduit terminal. On en profite pour casser quelques chailles dans le méandre terminal qui s’enfonce doucement en canalisant un petit actif. On va pouvoir enfin travailler debout car le méandre mesure maintenant plus de deux mètres de haut, enfin !

A la sortie, bref casse-croûte et attaque de la prospection au départ de la vallée glacée et en direction des Z116 et Z117 plus au Nord. Nous découvrons 4 nouvelles cavités dans la vallée proprement dite :

  • Le Z429 : Entrée étroite sur le bord d’une doline (ouvert l’hiver)
  • Le Z430 : Sans doute le plus gros souffleur de toutes les 2 zones de Llano Carreras et Zampory ! Papou y descend sur 5 mètres et se pose sur un névé. A surveiller de très très près ! D’autant plus qu’il est situé dans l’axe du terminus du Z112. Ainsi que le Z423 d’ailleurs.
  • Le Z431 et le Z432 : Deux départs soufflants étroits à élargir.
Le Z430 , très gros souffleur glacial !

Le Z430 , très gros souffleur glacial !

Ensuite nous prenons la direction plein Nord pour une prospection très éprouvante dans le bracas. Rien à voir avec la prospection automnale où la progression est facilitée par une meilleure visibilité.

Nous découvrirons quatre nouvelles cavités :

  • Le Z433 au fond d’une très vaste doline. Ici il faudra élargir à la pelle américaine dans un remplissage de terres et d’humus. Vu sur 4-5 mètres avec un bon courant d’air soufflant.
  • Le Z434. Faille étroite visible sur 5 mètres.
  • Le Z435 petite entrée sous falaise où les cailloux descendent de 6-7 mètres.
  • Le Z436 trou à neige situé en dessous du Z117 en direction de la route

Mickey que nous avons perdu depuis quelques temps découvre une grosse glacière non répertoriée. Ça sera le Z437.

Bref du boulot pour cet été et une prospection à peaufiner autour du Z 433, une zone extrèmement fracturée.

Retour vers la "Vallée glacée" à Zampory. Un Week-end bien rempli !

Mickey raconte ce gros WE : 

Jeudi 28 juin       On (Marie Claude et Mickey) retrouve le chalet du Braca après une montée dans une purée de pois d’anthologie. On n’y voit rien, mais pas de doute on est bien à la Pierre : des brouillards pareils il n’y en a nulle part ailleurs ! Serge arrive un peu plus tard en tâtonnant le long de la route.

Vendredi 29, 7h00 du matin :    Il pleut et le temps est menaçant. Dommage, on avait prévu de monter à l’Anie pour voir la Pierre d’en haut. A 7h30, on décide malgré tout d’y aller. Ça se dégage peu à peu et on a même droit à un rayon de soleil du côté de Baticoch. Les névés commencent à être nombreux juste au-dessus. On prend l’itinéraire du Sud. C’est plus beau et avec les névés ça avance plus vite. Suffit juste de savoir où sont les trous …

Névés après barres rocheuses, on contourne l’Anie par le Sud pour se retrouver pratiquement au sommet des falaises qui dominent Marmitou. Grandiose. On oblique alors vers le sommet par de longue pentes neigeuses. Ça porte bien. Puis c’est l’éboulis terminal et le sommet. Nous sommes seuls. L’Anie rien que pour nous.

Quelques photos, deux barres de céréales, un coup de flotte et nous voilà dans la descente. On a un détour à faire par les Llano Carreras pour aller voir le trou repéré dans la neige cet hiver. On passe près des M 31, 413 et 414 et plus loin du L 5. Serge évoque l’aventure de Z.

Moins de deux heures plus tard on est en approche GPS du trou de cet hiver. Mais devant nous c’est un beau lapiaz pentu là où on attendait une doline. Pourtant GPS est formel et la crête boisée de la photo de février est bien devant nous. Ce n’était pas une doline mais un énorme trou dans la neige dû à un fort courant d’air soufflant avec une fissure bien dégagée sur le côté. On a vite fait de trouver le responsable : un modeste trou à deux petites entrées de moins d’un mètre de large alors que le trou dans la neige faisait bien 6 mètres de diamètre. Il est marqué C 201 . Le puits a l’air profond et ses parois sont tapissées de glace. A revoir.

C201 en hiver et en été. exploré en 1984. Méandre à -42. A revoir !!!

C201 en hiver et en été. exploré en 1984. Méandre à -42. A revoir !!!

Le soir, Gilbert, Betty, Alain et Papou arrivent d’horizons différents. Normalement une équipe de 4 devait attaquer l’amont du Maria Dolores et ses cascades demain, mais un fort orage et des trombes d’eau nous font changer d’avis. On inverse avec le programme du dimanche pour laisser passer la crue probable dans les cascades.

Samedi 30 juin :    Il a encore flotté une partie de la nuit, mais il fait très beau ce matin. Direction Xandako Ziloa, au-dessus de Sainte Engrâce pour aller mettre de l’ordre dans le chantier de désobstruction. Un fort vent froid nous accueille à l’entrée.

Une demie heure plus tard nous sommes à pied d’œuvre, vautrés dans la dernière fissure à remonter des blocs. Et pas que des petits ! Il faut les évacuer sur 20 mètres jusqu’à la petite salle au pied du dernier ressaut de 4 mètres qui n’en sera bientôt plus un si on continue à empiler des blocs.

Mission nettoyage accomplie au bout de 2 heures. La fissure continue toujours. Alain pense qu’elle s’agrandit un peu et qu’un mince, un très mince, pourrait passer. Suivez mon regard ! On envoie alors le joker (Gilbert) qui peste mais y va quand même. Il arrive à passer la tête derrière un coude pour voir que ça continue pareil mais plus haut désormais. Bonne nouvelle, on n’aura plus à remonter les blocs quand on reviendra agrandir le passage.

Vers midi nous sommes de retour à la route d’Isaba. Après un petit casse-croûte et puisqu’on est là on part prospecter le braca à l’est du Z 112, à la recherche de notre Rivière du Milieu. On commence par un trou repéré il y a 15 jours non loin de la route. Les archives de l’ARSIP situent par là un trou qui avait été descendu en 1972. C’est bien lui, mais depuis, l’entrée s’est complétement effondrée et à la place d’un puits étroit sous des blocs c’est un proche de 2 x 3 m qui domine un puits et une galerie avec un grand miroir de faille.

La suite de la prospection nous révèle une série de souffleurs très froids à l’est du Z 112 et une zone casse pattes à l’extrême. Retour difficile vers la route en prospectant un nouveau faisceau de braca qui n’avait pas encore été vu. Des choses intéressantes à revoir, mais surtout un autre itinéraire à trouver pour y accéder.

Z430

Z430

Dimanche 1er juillet :        Il a encore flotté une partie de la nuit. On part quand même de bon matin pour le Maria Dolores amont via la Verna et l’Aranzadi. Le Maria c’est l’autre bout de Xandako Ziloa. Enfin, on espère. Vers l’amont du Maria on connait encore 800 mètres de méandres qui se terminent sur des grands puits remontants … et 400 mètres au-dessus il y a les fissures de Xendako Ziloa qu’on essaie de forcer. On veut aller revoir ces puits remontants, mais pour cela il faut rééquiper les cascades du début de l’affluent.

A 9h30, Papou et Gilbert attaquent la première cascade déjà équipée depuis janvier. Un quart d’heure plus tard ils sont au pied de la troisième, mais il y a beaucoup plus d’eau qu’en Janvier. Impossible de remonter comme espéré dans la goulotte. Ça serait trop facile ! Il faut attaquer en artif sur la droite de la cascade.

9 mètres plus haut et une paire d’heures plus tard Papou sonne la retraite. Il en assez et Gilbert qui l’assure du bas dans les éclaboussures de la cascade est transi de froid. Il reste 5 à 6 mètres pour atteindre le méandre au dessus de la cascade. C’est juste à ce moment là que Mickey et Serge arrivent en topotant et avec la bouffe. Ils on refait une partie de la topo de l’Aranzadi et du Maria pour recaler les anciennes topos.

Mais personne n’a envie de bouffer dans ce lieu froid et arrosé. Finalement c’est beaucoup plus tard qu’on casse la croûte sous les ombrages de l’entrée d’Ehujarre en devisant sur ces trois journées bien chargées et porteuses d’espoirs.

Retour vers la "Vallée glacée" à Zampory. Un Week-end bien rempli !
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